Les différents comportements possibles une fois qu’on a conscientisé l’étendue du problème ne changent pas le résultat final

Günther Anders : Obsolescence de l’homme

Nous ne sommes pas de taille à nous mesurer à la perfection de nos produits; que ce que nous produisons excède notre capacité de représentation et notre responsabilité; et que nous ne croyons que ce qu’on nous autorise à croire conceptuellement – ou plutôt ce que nous devons croire, ou plutôt ce qu’il faut impérativement que nous croyions.

Nobody : Hypervelocité sociétale

Je nomme hypervélocité sociétale la courbe qui montre qu’avec la libéralisation des peuples et des cultures dans le temps, via une augmentation des capacités techniques non maîtrisées et trop brutales, accélérant les cadences, les rendements, les communications, schématiquement le rythme de la vie humaine, en arrive à une telle vitesse frénétique qu’elle désintègre tous les fondamentaux
d’une civilisation, entraînant dans sa continuité forcée de système une dégénérescence de l’humanité entière en tant que civilisation, dans une continuité idéalisée, corrompue, pensant continuer au-delà des frontières physiques, s’affranchissant du vivant et menant à son extinction.

Il faut partir du fait qu’on essayera de se positionner, donc contester sous quelque forme que ce soit le propos. Ce qui globalement revient à affirmer qu’on ne connait pas le futur. Cependant, le présent étant le présent, la situation actuelle, donc un point de référence, et que le passé est le passé, donc qui s’est déjà produit, est immuable, donc également un point de référence. Si l’on trace une ligne entre le passé et le présent, on sait comment les choses ont évolué, d’où ça vient et où ça va si l’on prolonge la ligne au-delà du présent vers l’avenir.

Il y a plusieurs attitudes :

  1. On nie purement et simplement le constat. De ce fait, on ne rejette pas la situation actuelle, puisqu’on l’ignore. Donc on s’y complet et de fait la situation ne sera pas améliorée, ce qui fait que le futur est confirmé et adviendra, sans même avoir pu prendre conscience de la gravité de ce que cela induit.
  2. On conscientise le problème. Mais force est de constater que l’inertie rend tout changement impossible, par le simple argument que si l’on avait pu changer les choses, depuis le temps que le concept est connu (hypervélocité – Prométhée, peu importe comment on le nomme ), on l’aurait déjà fait. Donc, on ne fait rien, après moi le déluge, ce qui ne modifie pas le présent, donc le futur est confirmé et adviendra.
  3. On conscientise le problème et on passe à l’action. Qu’on puisse l’avouer pleinement ou sous couvert de manipulations des masses comme le climat n’importe même pas, puisque peu importe l’action rectificatrice entreprise, elle induit une modification du comportement présent pour influer sur l’avenir mais comme il s’agit d’entraver un progrès technique, ou une continuité de progrès, la civilisation humaine étant un Ponzi, nous sommes donc forcés de continuer. Le problème se situe donc dans une appréciation d’amplitude et comment on présente les choses. En sachant parfaitement les limitations physiques du monde, en acceptant la réalité que:
    – faire « davantage avec davantage »  c’est du gâchis, 
    – faire « davantage avec autant » c’est le progrès,
    – faire « autant avec moins » c’est de l’optimisation,
    – faire « moins avec moins » c’est de la décroissance,
    mais promouvoir faire « mieux avec moins » en le qualifiant de sobriété, c’est un mensonge et provoque ce que l’on cherche à éviter. Donc on ne subit même plus la continuité qui amène le futur et la finitude, on la déclenche volontairement, tout en s’offusquant du résultat, bien entendu.

La réalité étant un assemblage 4D de plusieurs vérités intrinsèquement subjectives, on croisera au sein de l’humanité les 3 attitudes, qui forment des camps, qui s’affrontent, le résultat est que le futur est inchangé et se produira quand même puisque toute bonne décision sera insuffisante et combattue, que toute mauvais décision sera appuyée et combattue, et les mauvaises décisions étant celles qui passent en force puisqu’ appuyées depuis un demi siècle au motif de continuité, en aucun cas une solution viable n’émergera.

Comme je l’ai dit, les solutions aux problèmes de l’humanité résident dans l’acceptation que l’erreur se situe dans l’intitulé et qu’il n’y a donc pas de solution, puisque le problème c’est l’humain. Si l’on s’attaque au problème afin de le résoudre, donc qu’il disparaisse, le problème est résolu quand le dernier humain a disparu. Ce qui n’est utile pour personne puisqu’il n’y a plus âme qui vive pour profiter du résultat. Ceci permet de comprendre les mentalités malthusiennes qui acceptent que le problème est humain mais engendre le trouble dissociatif en accusant les autres.

On obtient des propos comme ceux de Denis Meadows, il faut dépeupler six milliards d’individus et il faut trouver le moyen de le faire en douceur (celui même qui est à la base du club de Rome et qui est à l’origine de toutes les politiques ESG depuis 25 ans ). L’évolution de l’humanité étant un héritage reposant sur un feuillet cumulatif, considérez cela comme le jeu de société JENGA, où l’on monte en hauteur en épurant les fondations pour réutiliser les pièces du bas plus haut. Dans l’esprit des malthusiens, davantage de monde pour davantage de consommation, c’est bon pour maintenir le ponzi civilisationnel économique mais dans les limites physiques du monde c’est un gâchis et cela écourte la durabilité de l’ensemblier humain. Il faut réduire une partie de la consommation pour maintenir une aisance de jouissance de ce qui reste disponible et augmenter les prix pour compenser les pertes. Ainsi est la configuration actuelle et vers quoi nous allons. Sauf que si vous avez un monde dans sa configuration actuelle et que vous retirez son assise démographique, que vous l’amputez sans la réallouer, le tout à l’échelle qu’on lui connait ne peut plus exister, il s’effondre. Plus de masse donc plus de consommation, plus de consommation donc plus de tourisme, plus de tourisme donc plus d’industrie, plus d’industrie donc plus d’économie, les dominos s’enchainent et vous vous retrouvez étrangement à observer un riche qui devra se faire à l’idée de faire son propre potager quand ils ne mettent pas même un pied dans la cuisine et se font servir en temps normal.

Ou plus récemment un Bruno Lemaire à 11 000€ brut par mois et 500 000k d’indemnités annuelles certainement net et qui écrit des livres de cul pendant son mandat qui dit oui, le prix des pates , je comprends les Français, j’ai une famille nombreuse à nourrir.

Petit rappel du tableau à 2050:

  • la France et l’occident seront à majorité musulmane
  • Nous auront subi a minima un à deux mandats présidentiels de pure gauchisme étatique et très probablement un président musulman.
  • La disponibilité totale d’énergie annuelle sera de l’ordre 350TWH au lieu de 550.
  • Le transport particulier thermique aura disparu. Corolaire au transport, l’entretien de voirie aura cessé également. Le marché automobile aura été divisé par 2 voire par 3.
  • Un boom démographique d’une population non éduquée est une éventualité puisque la démographie est inversement corrélée à l’éducation.
  • Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la France compte 67 millions d’habitant mais il a 300 000 clandestins par an en arrivage et 74 millions de prestations CAF. Cherchez l’erreur. En 2050, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans. Vu comment les bougnoules traitent les vieux blancs dans ce pays, il sera indéfendable parce que le remplacement mettra les bougnoules dans TOUTES les fonctions régaliennes, du gouvernement, à la justice en passant par l’armée et la police, le pays sera entièrement infiltré et plus aucune requête officielle émanant d’un blanc n’arrivera à sa finalité.
  • Entre temps nous aurons subi une transformation économique mondiale qui entrainera un changement de système monétaire, vraisemblablement avant que ça crashe.
  • la perte de contrôle des usa de l’hégémonie induira vraisemblablement une guerre a minima continentale contre ceux qui se rebiffent, ceux qu’ils peuvent encore mater, les bougnoules. Ce qui nous retombera dessus, coalition oblige.
  • L’union européenne dans la fracturation et la cannibalisation peut se refondre avant 2050, ce n’est pas impossible, on ne considère pas encore cela avec sérieux parce que les difficultés ne sont pas encore insurmontables au point de retrouver une souveraineté monétaire mais d’autres le feront avant nous.
  • Sur l’aspect technologique, en l’espace de 3 mois de déploiement public de l’IA sous sa forme actuelle, 68% des salariés d’entreprises en France utilisent chatGPT sans le signifier à leurs directions. J’attends le verdict du Programme International pour le Suivi des Acquis des Élève (pisa) de 2030 pour constater qu’on sera passé de la 23° à la 50° place.

Bref, je vais m’arrêter là.

Lisez Gunther Anders si pensez que je raconte des conneries… son propos est exactement le même que le mien sauf qu’il l’a écrit avant même la décolonisation et le moindre problème ethnico culturel, chose que je suis seul à prendre ne compte dans la prospection.

Le futur sera on ne peut plus analogique.

6 commentaires sur « Les différents comportements possibles une fois qu’on a conscientisé l’étendue du problème ne changent pas le résultat final »

  1. La honte Prométhéenne est un concept assez fabuleux, et qui s’emboite parfaitement dans la logique que tu as construite jusque la. Je n’ai parcouru que quelques pages et c’est puissant.
    Je crois que ces bouquins me feront revisiter des a prioris.

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    1. Y a que comme ça qu’on apprend réellement, et ca souligne ton cerveau qui fonctionne normalement.

      Pour plus de la moitié de l’humanité les dégâts sont déjà irréversibles. Le covid l’a démontré.

      J’ai appris que guy debord s’était inspiré d’Anders… quand j’ai appris ça je me suis lamenté de ne pas m’en être rendu compte par moi-même puisque c’est globalement le même propos sur la critique qui porte sur la dévastation de l’industrie culturelle.

      Des fois c’est sous les yeux et on ne s’en rend même pas compte. C’est ça qui me rend dingue. Toute la base du problème humain ne repose que sur soucis d’interprétation. C’est ce qui fait qu’on reste dans le cadre de l’animal et qu’on ne le dépassera jamais.

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  2. Je viens de voir passer une nouvelle concernant la réduction du cheptel bovin en France afin de lutter contre les émissions de méthane. D’après ce que j’ai compris, c’est surtout l’élevage en pâturages qui est visé parce qu’il contribue le plus aux émissions. J’ai en mémoire qu’en Hollande, ça ne s’était pas très bien passé quand ils avaient eu cette idée; les manifestations avaient été nombreuses mais ça n’a peut-être pas arrêté le projet pour autant.

    Ca ne m’apparaît pas être une bonne idée de taper sur les 1% qui produisent la nourriture et je me demande aussi ce qu’ils comptent faire des pâturages ainsi libérés. Transformer une pâture en champ cultivé n’est pas aussi simple que ça selon la nature des sols.

    Après peut-être que le projet est que l’on devienne tous des consommateurs de la Schwarz Edible Bugs Company. Sans parler de tout ce soja qui ne sera pas utilisé comme aliment pour bovin que l’on devra écouler… On inclura ce perturbateur endocrinien dans la nourriture humaine pour accélérer la prolifération des « garçons-soja » aux troubles de genre.

    En tout cas, je ne sais pas si nous dirigeons vers des lendemains qui chantent mais je crois qu’ils meugleront de moins en moins.

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    1. Les pâtures à bestiaux et pour produire le foin pour l’hiver sont rapidement transformées en production de biogaz, bizness largement plus rentable du fait de subventions pléthoriques: au contraire des productions de lait ou il fallait constamment s’agrandir d’année en année pour rembourser les investissements en matériel « suggérés » par les banquiers, ici, le bizness-plan avec rentabilité assurée(?) au bout de x années est posé d’entrée de jeu. De nombreux « jeunes » ayant vu galéré leurs aînés s’y précipitent. Deuxième piste en rapport avec l’agenda 2030 et les smart-cyties « vous ne posséderez plus rien » du sieur Schwab, et « finis les lotissements » d’une ministre écolo: les réserves naturelles, nature figée avec peu d’habitants sans liberté et usines à tourisme, un des rôle assigné à la France au sein de leur redistribution par les mondialistes. Surtout pour les zônes de montagne avec gilets jaunes sentant le diésel (« salauds de pauvres péquenods »).

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